Par ce que je suis Africaine, je porte ma culture à merveille.

Article : Par ce que je suis Africaine, je porte ma culture à merveille.
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novembre 2016

Par ce que je suis Africaine, je porte ma culture à merveille.

Voilà bientôt deux ans que je vis ici.  Rien n’a changé, j’habite le même quartier, j’ai le même bailleur et le fréquente la même université  (C’est d’ailleurs pourquoi je suis ici). Ce qui ne change surtout pas ce sont les regards dans la rue. Oui, je suis africaine et ce que je sais faire de mieux, c’est porter ma culture. Je le fais à travers mes tenues parsemées de quelques touches Afritude. Ce en apportant de petites touches fantaisiste. Ce que je préfère le plus ce sont mes coiffures.

Femme portant sa culture à merveille.
Femme portant sa culture à merveille.

De nature nos cheveux à nous sont frisés. Ce qui marque de prime à bord une nette différence avec ceux qu’on rencontre de coutume ici. Nos cheveux sont également réceptifs à un certain nombre de coiffures. Notamment les rastas et toute la crique qui va avec. Quand je parle de cela, une petite histoire me revient en tête.

Nedda, la sœur de mon bailleur, un soir m’interpella dans la rue. J’avais à ce moment de dreadlocks à la Bob Marley sur ma tête. Elle voulait en effet, savoir s’il était possible de lui faire des tresses semblables aux miennes. Sachant bien combien ce n’était pas chose aisé. Je lui promis de passer chez elle le week-end d’après pour le faire. Tellement surexcité, elle ne put attendre le week-end et me demandant ce soir s’il était possible de faire un essai à l’instant « T ». Ce que nous fessâmes. Toute sa famille était réunie à cet effet. Son époux, dès la première tresse devinrent tout rouge. Il se mit à faire des va et vient dans la salle de séjour où nous nous trouvions ; on aurait dit qu’il se trouvait à la maternité. A peine 8 minutes de coiffure et la cinquième tresses entamés, Saïd, l’époux s’adressant à moi dit «  Martine, when you are tired, stop ». je compris par là qu’il trouvait pénible l’activité mené par nous. Les extensions ‘’africaine’’ ne sont la chose qu’on trouve à tous les bouts de rue ici. A cause de cela, les tresses que je réalisais se faisaient uniquement avec les cheveux de mon habibi*. Du coup, ces tresses étaient à des années lumières des miennes au fur et à mesure qu’on évoluait, malgré la beauté de ces tresses, elle était déçue.A la moitié de la tête, nous avons dû laisser tomber.  Ma déception était encore plus grande que la sienne. En effet, j’étais heureuse non seulement de lui faire des tresses. Mais aussi du fait de mon savoir-faire que j’exprimais à travers cet art.

Ça c’était juste une histoire, pour vous dire à quel point la roue s’inverse. C’est à nous de faire la promotion de ce que nous savons porter le mieux «  Notre culture ».

*habibi : chérie .

*ici: Alexandrie

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