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« L’Homme noir ne meurt pas de saleté »

L’homme noir ne meurt pas de saleté, c’est l’une des raisons pour lesquelles le lavage des mains avec du savon ne rentre pas trop dans nos habitudes.

 

Le lavage des mains compte pourtant parmi les moyens les plus efficaces pour prévenir les maladies oro-fécales et respiratoires. En effet, le lavage des mains surtout après contact avec les fèces peut conduire à la réduction l’incidence diarrhéique de 42 % à 47 % et une réduction de 30 %  des infections respiratoires*.

Se laver les mains, oui ! Mais pourquoi ?

 

Se laver les mains permet de rompre la chaîne de transmission des maladies féco-orales. Les mains sont pour notre organisme, ce que les périphéries d’entrée sont pour un ordinateur. Au contact avec plusieurs éléments, elles constituent de potentiels véhicules pour de nombreux germes. Germes  portés pendant toutes les activités que nous menons au quotidien.

OMS, Manuel PHAST
Principales voies de transmission des maladies féco-orales

Parlant des maladies dont la courroie de transmission ce sont les mains, à l’instar des Diarrhées et les maladies respiratoires,  Les enfants constituent une couche très vulnérable. Selon l’UNICEF, la diarrhée, à elle seule, tue un enfant à toutes les 30 secondes à travers le monde*. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) quant à elle, estime que la diarrhée et les infections respiratoires sont responsables des deux tiers des décès d’enfants*.
Au regard de ce qui précède, le lavage des mains, ne se limite plus à une affaire de choix. C’est une nécessité voir obligation. Il ne suffit plus dès lors de se laver les mains, mais bien se laver les mains.

 

Se laver les mains oui ! Mais comment ?

 

L’image si après représente ce qui doit être fait dans l’idéal. Néanmoins, la réalité, confrontée aux conditions d’existences en Afrique subsaharienne surtout, ne permet pas un tel lux.

( OMS, adapté par l'auteur pour la campagne lavage des savon à l'université Senghor)
Étapes du lavage des mains mains avec du savon

Alors je dirais tout simplement pour moi, se laver les mains, bien se laver je veux dire c’est :

Se mouiller les mains à l’aide d’une eau qui coule ;
Les savonner ;
Les frotter pendant quelques secondes ;
Les rincer ;
Et enfin les essuyer avec une serviette à usage unique.

Il existe une divergence d’opinions quant à la nécessité d’utiliser du savon antibactériens où encore des produits similaires. Néanmoins, selon des recherches, n’importe quel savon et l’eau (propre) utilisés de manière appropriés, éliminent de façon adéquate les microbes contenus dans la saleté qui se trouve sur les mains. Mais également que les savons antibactériens et les autres désinfectants pour les mains ne présent aucun avantage supplémentaire. Il suffit juste de recouvrir les mains du savon et par la suite de les rincer.

Le taux de lavage des mains chez nous, est bas non pas du fait du manque de savon ou d’eau. Mais juste par ce que c’est une pratique qui n’est pas entrée au cœur de nos habitudes.

 

En effet, dans la plus part des foyers, le savon a pour seules vocations la lessive, la vaisselle et le bain. L’eau n’est non plus un facteur limitant même si il est vrai que bon nombreuse localités ne dispose d’une eau de qualité. Cela est aussi parfois du au fossé qui existe, être ces population et l’information. Mais aussi du fait des cultures. Il est donc nécessaire dans l’optique de vraiment faire entrer cette pratique dans nos coutume et célébrer non pas la journée mondiale du lavage des mains le 15 octobre de chaque année. Mais l’année du lavage des mains tous les jours de l’année. Et surtout aux moments indiqués : Après le contact avec les fèces, avant le contact avec les aliments, avant et après le repas, et après le contact avec des personnes et objets souillés.


Un sourire, un seul, l’unique : celui que je t’offre!

Cet article, je le dédie à tous ceux qui trouvent du réconfort dans un sourire, le mien, je veux dire. Et surtout à toi. Elles sont nombreuses, les phrases qui me reviennent souvent parlant de mon sourire. Un jour, je me souviens, je ne m’y attendais vraiment pas. Entre trois messages, un ami me lança une phrase que je garde au fond de mon cœur : « Dieu t’a tout donné, et il a insisté sur le sourire ».

Mon sourire, c’est à elle que je le dois, ma maman chérie. Tendre, belle, douce, attentionnée, elle incarne à la fois la mère moderne et la mère traditionnelle. A chaque fois que je pense à ses privations de sommeil pour moi, ses sacrifices, à toutes les fois où elle a accepté subir les coups de la vie pour moi, je ne peux que sourire. En fait, ce dernier représente l’amour. Oui, l’amour d’une mère, ma mère. C’est pourquoi, quand je pose mon regard sur elle et que j’accompagne ce dernier d’un petit rire, elle me renvoie un « j’aime trop ton sourire».

Aujourd’hui, je souris, même si ce n’est pas à ma mère que je pense, je pense quand même à une mère. Je pense à elle à travers son fils, qui, il y a quelques jours, elle a laissé pour rejoindre la lumière et nous éclairer sur le chemin de la vie. Aussi, je sais que durant cette épreuve, les bribes de sourire que je lui offre, ne peuvent combler ce vide crée en lui. Mais ce que, je sais c’est qu’ils agissent. La preuve, ce matin, je lui ai inspirée un poème ‘’mettre un sourire dans les mots’’. Je ne suis point poète et je n’ai non plus fait les belles-lettres, mais je vais essayer en 5 lignes, de lui dire ceci, juste pour lui arracher un rire.

Ceci est pour toi!

Mon cher M, tout comme-moi, ton  prénom commence par un M,
C, c’est la première lettre de ton pays tout comme le mien,
Écrire, c’est l’une de tes passions. La mienne aussi.
L’Environnement et beaucoup plus sa gestion, nous a fait nous rencontrer, il y a un mois déjà.
Le sourire, c’est ce que nous partageons le mieux, depuis lors.
Non, laissons tomber, la poésie ne me va pas trop bien.
Mais, je voudrais juste dire à tous ceux qui ont perdu le sourire.
Ceux qui ne savent même pas ce que signifie ‘’sourire‘’, et ‘’garder de le sourire‘’. Car :
Le sourire, bien plus qu’un médicament, sait panser les plaies du cœur.
Il unit.
Il donne de l’espoir, et qui dit espoir, dit vie.
Sourire, c’est tout simplement dire oui à ce que la vie nous offre de bon et de mal.
Sourire, c’est donner de la joie.
J’aurais bien voulu en mettre dans les mots, mais tout ce que je sais faire de beau, c’est sourire.
C’est pourquoi, sur ces quelques mots remplis d’amour, je te transmets ce beau sourire.


Insalubrité à Yaoundé quand c’est trop, c’est laid !

Non, je n’écris pas parce que je suis fâchée hein. Je suis fâchée parce que j’écris. On ne devait même pas revenir sur ce problème. Mais là vraiment ça m’énerve déjà donc il faut que j’écrive. C’est vrai que jusqu’à présent vous ne comprenez pas pourquoi j’écris, j’écris juste pour essayer de faire entendre vos cris.

C’est vrai, nous sommes aussi responsables à cause des gestes que nous faisons chaque jours. Oui !!! L’état actuel de la ville de Yaoundé c’est aussi de notre faute.

Ces déchets dans la rue c’est toi c’est moi

Ces ordures auprès des bacs vides, c’est nous. Oui, nous adultes irresponsables et paresseux. Nous femmes et mères occupées à regarder les télénovelas. Oui nous qui laissons nos enfants aller vider les poubelles domestiques. Et ce en les exposant aux maladies de toutes sortes, aux accidents de la route toute sorte et j’en passe. Vu que cet enfant, généralement du primaire n’atteint même pas la taille du bac à ordure. Et donc a comme seule solution se débarrasser de ses ordures dans la rue, sous nos yeux.

Ces  déchets, c’est encore toi. Oui toi qui pense que ta seule responsabilité dans la gestion des déchets consiste juste à les éloigner de ta maison. Ce parfois en t’assurant juste de tourner derrière ta case afin de les déverser dans le premier cours d’eau que tu croises.

C’est encore toi, qui tel un voleur guète, le crépuscule pour sortir comme, déverser les résidus dans la rue à même le sol. Mon cher laisse-moi te dire que tu ne vole rien d’autre que la terre que tes enfants t’ont prêté. Oui cette terre que tu pollues et gaspilles n’est pas la tienne, il s’agit juste d’un lègue, donc taches toi de la protéger. J’aurais bien voulu écrire sur toi. ce ne sont pas les mots qui me manquent, mais aujourd’hui, ce n’est pas sur nous que je cri.

OUI, aujourd’hui, c’est contre l’Agence Hysacam que je suis en colère

Je dis hein, Hysacam, tu sais même que c’est la capitale politique de mon pays que tu laisses sombrer dans l’insalubrité ainsi ?  C’est vrai que mes frères et moi sommes un peu laxistes en ce qui concerne la gestion de nos déchets, mais ce qui arrive dans tes bacs qu’est que tu en fais ?  Devons-nous d’abord souffrir de ces odeurs nauséabondes avant que tu ne viennes les récupérer ? Ou devons-nous cohabiter pendant des semaines avec des mouches pour que tu saches que ça ne va pas ?

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Bacs à ordures plein depuis des jours / Efoulan -Yaoundé

Non ce soir moi je dis Non !!!

J’étais ma chose à Efoulan ma voisine m’a appelé seulement « ma fille, tu dis que tu étudie l’environnement n’est-ce pas ? Pardon il faut nous sauver ça ne va pas ».

Je laisse même Efoulan, je vais au marcher Nsam, c’est pareil.

Je cherche à fuir, je vais à Bonas, tchiée toujours des bacs à ordures chargés à bloc depuis des jours et qui n’attendent qu’à être collectés.

Hysacam Yaoundé, je n’ai pas de problème avec toi hein. Je voulais juste te dire que comme c’est la rentrée là, s’il te plait viens un peu collecter tes choses-là. Je n’aimerais pas qu’un bac à ordure plein sorte sur le selfie du premier jour de classe de mon neveu.

 


Le bouquet de la souteneuse !!!

Rose rouge
Rose rouge

Que vais-je faire de ma belle robe en pagne parsemé de dentelle que je viens de repasser ? C’est la première question qui m’est venue en tête lorsque j’ai rappelé Nyango suite à ses bips répétitifs. J’ai sorti la plus belle robe de mon dressing, après avoir déjà bien pris le soin de coiffer ma petite tignasse de Nappy que je suis et voilà que Nyango m’annonce que notre njoka de ce soir est annulé. Il était en effet question qu’on parte faire un tour du côté du camp sonnel à essos ce soir. Le gars de Nyango était censé soutenir son mémoire de fin d’étude ce jour. Une trentaine de minutes après son appel, voici Nyango qui débarque chez moi les yeux remplies de larmes.

Moi : bonjour la souteneuse, qu’est-ce que tu me fais comme ça ?
Nyango : Ma copine laisse-moi seulement, Yannick m’a tué.

Moi : il y’a quoi nong la go ? Yannick est soufrant?

Nyango : non

Moi : on a renvoyé sa soutenance ?
Suite à cette question, Nyango fond en larme, j’insiste encore et encore

Hier quand on se séparait tu allais faire les courses pour le préparer le 11 émet point (une façon de dire collation)? Elle pleure encore plus…. Wehhh Nyango parle-moi s’il te plait.

Nyango : tu es ma copine depuis qu’on est en faculté, je te jure, je ne peux rien te cacher.

Moi : dit moi alors.

Nyango : l’affaire d’addition d’indice là, m’a pris.Le bouquet de la souteneuse !!!

Nyango est submergée par les émotions, laissez-moi vous raconter l’histoire.

En 2010, après l’obtention de notre baccalauréat, nous nous sommes inscrites à l’université de Yaoundé 1 où, année après année nous avons roulés notre bosse. Timide, intelligente et d’un teint sombre, Nyango venait d’une localité reculée de l’Est du Cameroun du nom de Mindourou et n’avait jusque-là jamais mis les pieds à Yaoundé la capitale. Dès notre première année d’études, Nyango a fait la rencontre de Yannick, un de nos camarades de classe. Jour après jour, il s’est tissé une relation un peu plus intime entre eux. Désormais, il était difficile d’apercevoir l’un sans l’autre. A notre troisième année d’étude, année où nous étions supposés passer l’examen final pour l’obtention de notre licence, Yannick a perdu son père suite à un accident de la circulation. Sa mère, femme au foyer ne pouvait donc plus assurer la charge de sa famille toute seule. Il fallait des lors que Yannick comme le reste des membres la famille Tango diminue son train de vie. Yannick quitta sa chambre en résidence universitaire et aménagea avec ma copine Nyango. Décision que je ne cautionnais pas. Il faut dire que bien qu’étant ceux qui donnaient l’argent du loyer tous les trimestres, les parents de Nyango, n’avaient jamais mis les pieds dans cette modeste chambre qui coutait deux fois moins le prix que Nyango avait signalé. En fin d’année, nous avons tous été récompensés de nos longues nuits blanches du club chauve-souris (bande non formel d’étudiants, qui après les cours retournent au campus pour étudier parfois durant toute une nuit) pour l’obtention de notre licence. Et comme toutes les années précédentes, nous nous sommes tous présentés au concours d’entrée dans les grandes écoles de la fonction publique du pays. Malgré le travail et la dévotion de chacun d’entre nous, seul Yannick réussit à passer le cap de l’oral. Désormais, il était normalien. Deux années ce sont écoulées depuis cette époque, Yannick est à la fin de son cycle et Nyango, elle s’interroge toujours sur son avenir. A défaut de ne rien faire, elle continue ses études à l’université de Yaoundé et vient d’entamer la rédaction de son mémoire. Yannick était donc censé soutenir aujourd’hui. Nyango a passé toute la nuit éveillée à faire la cuisine et à apprêter tout le nécessaire pour la réception de l’après soutenance. Une fois la soutenance achevée, voici le moment des félicitations, embrassades et j’en passe. Voulant s’avancer pour prendre Yannick son bien aimé dans ses bras, Nyango fut coupée net, lorsqu’elle aperçut une jeune fille androïde lui donnant un bisou centrale langoureux tout droit sorti des séries de telenovela, tout en lui tendant un bouquet de rose. Dès lors elle s’avança tout juste tel n’importe quel membre de l’assistance et Remit son bouquet de fleur. Et se pressa d’aller apprêter la salle qui allait servir pour la réception. Une fois tout prêt, elle alla convier les inviter à rejoindre la salle. Étant dans la salle, les convives se mirent à applaudir tout en réclamant la souteneuse. La mère de Yannick qui se trouvait avec Nyango l’empêcha de se lever. D’un coup, elle revit la fille du bouquet, se lever et porter un toast à Yannick en l’appelant ‘’son fiancé’’ c’était dès lors clair, la fille du bouquet est la souteneuse…. Quand Nyango se retira à l’abri des regards pour pleurer, sa belle-mère ; qu’est-ce que je dis, la mère de Yannick qui la retrouva a vite fait de lui dire, que comme elle l’aperçoit, les moutons marchent entre eux. Son fils est désormais enseignant et n’a rien à faire d’une moins que rien. Yannick les ayant rejoint appuya les propos de sa maman en disant ma chère un plus un égal deux, toi et moi nous ne pouvons plus être ensemble. Priscille que tu vois là est ma future femme et elle attend d’ailleurs un enfant de moi. Et tout comme moi elle a un matricule.

Voilà donc l’histoire de Nyango, ce n’est pas un cas isolé, plusieurs filles se sacrifient pour leurs petits amis et à la fin l’addition d’indice fini par avoir raison d’elles. En tout cas je n’ai pas dit que le contraire n’est pas vérifiable.

* Souteneuse: épouse où petite amie (officielle 🙂 )  de celui qui soutient.

* Fille androïde: fille hyper à la mode.


A la découverte du NDAMBA-ALONG

J’ai été émerveillée le 15 juillet 2016 à la découverte du NDAMBA-ALONG. Cette rencontre a ceci de particulier qu’elle ne s’est pas effectuée sur un stade. En effet, comme dans la vie sentimentale, les vrais coups de foudre arrivent là où on s’y attend le moins. Participant tous à un test de sélection de jeunes talents, ce jour, je suis tombée folle amoureuse de lui. Voilà pourquoi je veux partager avec vous.

                                                     

NDAMBA-ALONG
ballon du NDAMBA-ALONG

Le NDAMBA-ALONG  c’est …

Une discipline sportive africaine créée au Cameroun en 1997 et agréée par le ministère des Sports et de l’Education Physique en Juin 2011. Elle a été inventée par Mr OWONA MBIDA OTTO FILS. Étant une discipline collective, elle met en jeu sur un terrain d’une longueur de 30 mètres et d’une largeur de 12 m, 2 équipes constituées chacune de 5 joueurs. Celles-ci jouent le ballon à l’aide des mains, de la tête et de la poitrine, tout en se déplaçant en sautant sur la jambe droite dans leurs zones respectives, en étant accroupi en grenouille ou en canard dans la zone centrale et en sautant sur la jambe gauche dans la zone adverse. Ce afin de shooter le ballon dans un trou pour obtenir des points. Le match dure environ 50 minutes réparties en 2 mi-temps chacune. A la fin de ce dernier, l’équipe ayant marquée le plus de points remporte la partie. En tout, 5 arbitres dirigent le match : le principal, c’est l’arbitre central, assisté par 2 juges de touche et sur le banc, par 1 consultant du match et son.

Notre rencontre….

Vraiment pas comme les autres. En général, je suis joue les timide(s), donc dès mon arrivée ce jour, je me suis assise dans mon coin et j’ai vite fait de sortir mon ordi et mon smartphone. Au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient, des candidats nous rejoignaient, chacun un peu plus particulier que les précédents. C’est alors que vinrent me retrouver dans mon coin, les NDAMBA-ALONGUEURS. Aux premiers abords, je n’arrivais vraiment pas à les situer dans une des catégories présentes. Ceci à cause du caractère vraiment composé de leur équipe. Et oui, le NDAMBA-ALONG, c’est un jeu mixte. Afin de supporter l’attente qui s’avérait longue, nous commencions donc à échanger quelques mots. Esquissant mon rire à chaque fois qu’ils me demandaient de rejoindre leur équipe, tout en les écoutant attentivement. Ce qui m’a le plus plu, c’était leur sympathie. Vraiment, ils sont formidables. Ils allaient jusqu’à me faire des petites démonstrations. Ils m’ont donné l’envie de les rejoindre, malgré mon allergie au sport – ça fait des mois que j’ai pas fait de sport. A les écouter, je me suis dit que la joie est meilleure lorsqu’elle est partagée, alors j’ai sorti ma casquette de blogueuse et notre conversation se transforma en interview.

A vous le micro NDAMBA-ALONGUEUERS…..

Une fois le stylo sorti, j’interrogeai tour à tour quelques joueurs afin d’avoir une vue d’ensemble.
A la question de savoir qu’est-ce que le NDAMBA-ALONG a apporté à sa vie, Pince, le capitaine et entre autre formateur répondit :

«  De la vivacité, de la rapidité et une ouverture d’esprit. C’est un travail de corps et d’esprit qui transforme ta vie, en la rendant disciplinée et harmonieuse ». 

En effet, il pratique depuis trois ans et avoue que sa vie n’est vraiment plus la même depuis ce temps. M Njock, coordonnateur et formateur, à vous le micro :

« En tant qu’enseignant d’EPS (éducation physique et sportive), je suis formé pour inculquer une hygiène de vie et d’esprit. Je ressens une certaine satisfaction face à l’émergence d’une nouvelle discipline qui tout en me procurant une joie, me permet de galvaniser la jeunesse qui m’est confiée. Mon leitmotiv : m’impliquer pour la bonne marche socioculturel et sportive du NDANBA-ALONG ».

Etant aussi présente se jour, malgré les préparatifs du mariage de ses parents qui avaient lieu le lendemain, Anastasie, 13 ans et NDAMBA-ALONGUEUEUSE depuis un an déjà, qui mettait l’accent sur « l’esprit d’équipe ».
 A tout seigneur tout honneur. Notre entretien et découverte du NDANBA-ALONG a pris fin avec le mot du fondateur qui nous a rappelé la signification de ce nom, sa vision et ses perspectives. Voici ses propos :

« Déterminé à donner à notre continent sa propre discipline sportive, j’ai inventé il y’a quelques années, le NDAMBA-ALONG. Venant de nos langues locales, NDAMBA signifie Ballon, tandis qu’ALONG signifie le trou. Mes perspectives à court et à long termes sont de développer et vulgariser la discipline et à très long termes, la voir devenir une discipline olympique ».

C’est sur ces propos que s’est achevée ma rencontre avec le NDAMBA-ALONG. Je retiens trois mots de lui : innovation, ouverture d’esprit et esprit d’équipe.

Bon vent à toi !


4 mariages pour une lune de miel à la 237

 

 

couple Amot, heureux gagnant de 4 mariages pour une lune de miel du 8/07/2016
couple Amot, heureux gagnant de 4 mariages pour une lune de miel du 8/07/2016 (crédit photo : Pata paparta)

Si moi également je devais participer à 4 mariages pour une lune de miel, j’allais faire comme le couple Amot !

Vraiment, il fallait que des camerounais participent à cet émission pour que les gars confirment qu’impossible n’est pas camer. Mais surtout ne met pas son mariage en compétition qui veut, mais qui peut.

Yaah , avec cette émission, les semaines se suivent et se ressemblent. il y a toujours les même critiques. Ce qui m’étonne surtout c’est le système de notation. En fait quand tu aimes quelque chose tu mets un 06/20, wadayance. En tout cas au top cinq des remarques qui reviennent le plus souvent, voici tout simplement quel serait ma réponse.

La robe

Il y a un dit-on dicton qui s’énonce ainsi, je porte ma robe ça te serre ? Les gouts et les couleurs ne se discutent pas.

– « j’aime pas trop la couleur de la robe », « la route ne lui allait pas »

C’est normal, ce sont ses gouts. C’est vrai que jeune fille on rêve toutes du mariage, mais c’est pas pour autant que nous faisons toutes le même rêve. Face à ces remarques, je dirais tout simplement : cette robe-là, c’est la robe de mes rêves je l’assume.

Le lieu

– « Ohlala , il y’a trop de bleu », « la salle est surchargées »

C’est toujours une histoire de gout mais aussi et surtout du thème.
– « j’aurais bien aimé qu’elle fasse la décoration elle-même »
Celle-ci, c’est la totale, faire la décoration soit même reviens à priver un individus de son travail. Ceci pourrait donc augmenter le taux de chômage, vue que les Weeding planners se retrouveraient à la rue.
– « Décoration deux balles »
Tampis, je l’ai fait avec tout mon amour.
– « mais non, le couvert est en plastique »
Alors là, pour une fois je suis d’accord avec les mariés juges. Dans un premier temps, ça  fait pas jolie, en plus c’est mauvais pour l’environnement.

Le repas

C’est vrai que parfois, les mariés juges exagèrent, mais quand tu vas à un mariage de culture différentes que la tienne, savoures et remercie les mariés. En effet, en un évènement, ils te font faire le tours du monde.
– « C’est quoi cet aliment ? il est trop fade »
Lui c’est du manioc, et là précisément, il est cuit à la vapeur.
– « c’est trop épicée »
c’est pas épicée. Ce sont juste des épices différentes.
– « J’ai pas trop aimée le repas »
Mais alors, pourquoi ton plat est vide ahaha.

L’ambiance

Là encore c’est dix évènement en un.
Tout est au rendez-vous. La culture à travers les tenus, une histoire à travers la danse et une marque d’appartenance à travers l’enchainement à l’unisson des mouvements.

En tout cas, le mariage c’est l’union de deux personnes avant tout. Même si c’est vrai qu’ici chez nous, on entend par là, l’union de deux familles.
Deux personnes qui ont une vision, des gouts et des ambitions qui leurs sont propres. Même si dans le cadre d’une émission, nous sommes amenés à juger, faisons-le avec beaucoup de respect. Si non le couple Amot débarque pour prouver qu’impossible n’est pas camer. Pour vous faire vivre votre rêve de princesse à l’état d’éveil. Bref pour allier, strasses, couleur, ambiance, émotion et amour.
Pour tout dire, pour vous mettre plein à la vue. En fait, il ne s’agit pas juste d’un m’as tu vue à l’endroit des mariés juges, le mariage ici c’est surtout pour montrer aux ex qu’on a trouvé mieux. Lorsque tu suis le titre « à mon mariage » de coco argenté c’est là où tu comprends que le rôle d’un mariage tape à l’œil. Moi-même je ferai comme elle. A mon mariage, à défaut de participer à 4 mariages pour une lune de miel, je vais inviter tous mes ex, les ferais assoir en classe VIP, pour qu’il puisse bien voir ce que j’ai réussi à obtenir grâce à leur abandon.

ex au mariage
capture d’écran du vidéogramme de coco argenté

Le mariage c’est aussi pour fermer la bouche des voisines qui s’ennuyant chez elles passent leurs temps à décortiquer ta vie. Qui a même dit que par ce qu’a trente ans, une fille n’est pas mariée c’est qu’elle a raté sa vie ? après coco argenté,  «mon mariage» de X-maleya tombe à pique pour répondre à cette question. en plus, il y a pas mieux pour fermer la bouche aux voisines. A celles-là qui ont dit cette fille-là, jamais elle ne va se marier.

En prenant un petit moment de recul et connaissant mes sœurs camerounaises, je pense que c’est mieux que nous autres on continue à participer à ces 4 mariages pour une lune de miel en tant que téléspectatrices. Même si de temps en temps il faudra juste envoyer une représentante comme Jaguar Amot. Parce que le 08 juillet, quand on regardait le passage du couple Amot, suite à un commentaire désobligeant, ma voisine a voulu donner une gifle à la marié juge en question. Résultat :  une hospitalisation, car elle a lancé la télécommande sur son écran plat qui en se brisant, lui a envoyé un morceau en plein figure. En définitive, 4 mariages pour une lune de miel à la camerounaise, pourrais donc simplement se transformer en la coupe du monde de kung fu.

crédit photo : Pata papara
Vive les mariés (crédit photo : Pata papara)
*Wandayance : injonction camerounaise pour marquer l’étonnement.


Vivre ou Exister : Telle est la question !

 

Un très grand ami à moi, m’a posé la question un jour de savoir si je vis ou j’existe ?

Aujourd’hui, même si il est vrai que je n’ai gravé que la première des dix lettres constituant mon nom sur la terre, je peux me permettre de dire « j’existe ».

La réponse à cette question réside dans un premier temps au niveau de leurs .
Si selon oscar Wilde, « vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d’exister ». Pour Antoine De Saint Exupéry, « il faut autour de soi, pour exister, des réalités qui durent ». Rejoignant Antoine, je pense que la différence entre la vie et l’existence dépend de ce qui reste au monde de nous après notre vie et surtout ce que notre vie lui offre.
Dans un second temps, de ce que chacun veut faire de l’un ou l’autre.
C’est à cœur ouvert que j’entame ce paragraphe. Depuis toute petite, je me suis toujours dit que l’existence était égale à avoir de la progéniture. Cette réflexion émane de mes origines africaines : Je suis béti. Je viens de là où avoir un enfant est un trophée ; de là où, l’avenir d’un enfant équivaut à un grain de sable dans le désert, par rapport au plaisir qu’on éprouve en lui donnant son nom. Oui chez moi, faire un enfant, surtout lorsqu’on est jeune femme célibataire, se limite au plaisir de dire au voisin : « je peux désormais mourir, j’ai laissé mon nom sur la terre ». Selon moi, l’existence à travers un enfant va bien au-delà de la nomination. Il s’agit de ce qu’on fait de l’avenir du monde en donnant une éducation de qualité à cet enfant. On voit donc là que ce sont chacun de nos actes qui déterminent si l’on passe de la vie à l’existence. En bref, à quoi bon exister à travers un enfant si on est incapable de vivre comme un père ?
Enfin, exister selon moi, c’est écrire.
Oui, écrire son nom dans l’histoire. Les débuts sont certes difficiles, mais de nombreuses questions me permettent de comprendre au quotidien que je suis sur la voie.
A la question de savoir si j’ai un blog ? Je réponds tout simplement oui.
Qu’est ce qui t’as poussé à avoir un blog ?
C’est tout simple aussi : ma vie, mes aventures, mes expériences. Ceux qui me connaissent diront, tu parles de quelles expériences ? Tu n’as que 24 ans. Oui, 24 ans c’est mon âge mais ne dit-on pas qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années ? Un jour peut-être, je vous conterais deux ou trois d’entre elles, mais pour l’instant, mon blog parle de mon présent. Parlant de présent, voilà une question que j’entends au quotidien également.
En plus tu es mondoblogueuse ?
Moi également je suis encore sur mon petit nuage. Mondoblog pour moi, c’est le monde. En effet, bien plus qu’une communauté de blogueurs francophones de RFI reparti à travers le monde, mondoblog, c’est une famille. Un lieu où l’expression de la diversité trouve tout son sens. Une famille où partager, c’est s’ouvrir. Une famille où, on peut laisser le moi intérieur se libérer et s’épanouir. Une famille où, au jour le jour, je vois ma vie se transformer en existence à travers mes écrits.
Aujourd’hui, même si il est vrai que j’écris les premières phrases de mon existence, je sais que j’y parviendrais et que Mondoblog est l’une des portes qui m’ouvrent au monde. Et ce, sur le regard bienveillant de celui à qui je dois tout.


De la queue de cheval à la crinière de lion : Nappy, retour aux sources

imagesAu rendez-vous sur tous les réseaux sociaux et médias, il est difficile de nos jours de passer à côté du mouvement Nappy. On les compte par milliers les blogs, pages ou forums… qui font l’apologie de cette tendance capillaire née dans les années 2000 aux Etats-Unis. Au départ, moi-même j’ai pensé orienter mon blog dans ce sens-là vue que son ouverture a coïncidé avec la période ou j’ai arrêté de mettre des produits défrisants.
Il y a encore quelques années, les défrisants dominaient les marchés de la beauté noire. Composés pour la plupart de soude et d’émulsions qui se sont révélés être très agressives, les défrisants permettent de rendre les cheveux afro lisse comme ceux des publicités. Non seulement ils ne sont pas bons pour la santé mais ils sont aussi nocifs pour l’environnement. En effet, les tonnes de produits déversés sur nos cheveux au quotidien finissent par se retrouver dans la nature lors du lavage. De là, naît la nécessité de bannir défrisants et produits chimiques.

Bien plus qu’une mode, le retour à la chevelure naturelle chez les femmes noires revêt un aspect culturel. Il permet de renouer avec ses origines, de nous identifier à nos aïeuls et de savoir d’où l’on vient. Elles sont nombreuses à travers le monde celles qui ont ressenti leur retour aux cheveux naturels comme une vraie révélation. C’est dans ce sens que ma coiffeuse et amie Amina, NAPPY depuis 2 ans m’a confiée qu’elle se sentait plus jolie maintenant. Bien plus encore, les stars en font leur affaire. Selon les propos d’Alicia Keys dans l’essai ‘’Alicia Keys : Time To Uncover‘’ : « Nous avons trop longtemps eu l’habitude de tirer nos cheveux magnifiques et épais afin d’en faire la queue de cheval la plus fine possible ou le chignon le plus serré, c’est une manière de cacher notre identité afin de correspondre à l’image que d’autres se font de la perfection ».

Il est vrai que vue sous cet angle, il suffit de claquer des doigts pour passer aux cheveux naturels. Pas vraiment ! Le passage au naturel est avant tout dans la tête. Car jusqu’ici, il n’existe pas de produit miracle pouvant permettre de se coucher avec des cheveux défrisés et se relever en mode naturel. C’est un processus qui demande de la patience, du temps et surtout l’amour de ce à quoi on aspire. Ce passage peut se faire de deux façons : par transition (sevrage de défrisant) ou par big chop (couper les cheveux d’un coup). Oui « big chop », termes un peu bizarre pour les non-initiés. Le phénomène NAPPY, c’est non seulement un retour aux sources, mais aussi un vocabulaire tout aussi riche que ce à quoi il réfère.

Nappex, nappy, no make-up, super natural… Tout ce qui importe, c’est de sentir bien dans sa peau et de s’aimer tel que nous sommes, car personne ne saura mieux le faire que nous.


Grippe aviaire : quand le malheur des uns fait le bonheur des autres

Un foyer de grippe aviaire décelé à Yaoundé.

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La radio annonce que le virus responsable de la grippe aviaire a été détecté en périphérie de Yaoundé au complexe avicole de Mvog-Betsi. Le constat d’une « forte mortalité de la volaille » du dit complexe en est, en effet la base. Elle précise a ce sujet que « près de 15.000 » volailles sur les 33.000 que dénombre le site sont décédés.

Ces décès ont été enregistrés en trois jours, entre le 20 et le 23 mai, selon un bulletin d’analyse du Laboratoire national vétérinaire (Lanavet).

Même si jusqu’ici un seul foyer a été décelé, et aucun cas de contamination humaine n’a été officiellement signalé, les autorités ont vite fait de rassurer la population. Selon eux, des dispositions ont été prises, notamment en cas de « contamination humaine ». En outre, le 27 mai 2016, le Ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales, en la personne du Dr Taïga a également annoncé une série de mesures préventives afin d’éviter l’apparition de nouveaux cas de grippe aviaire. Entre outre, il a ordonné « la fermeture de la vente de volaille dans les marchés sur l’ensemble du département du Mfoundi », dont Yaoundé est le chef-lieu, ainsi que « des opérations de police sanitaire et vétérinaire » dans les exploitations avicoles de la zone.
Ces dernières mesures plongent les camerounais dans des souvenirs très profonds. En effet, en 2006, le Cameroun, avait été touché par le virus H5N1, tout comme plusieurs pays à travers le monde.
Si dans certains pays on en garde plus de mauvais souvenirs, ici, monsieur tout le monde semble plus tôt n’avoir gardé que du bon de la crise passée. Comme quoi le fameux dicton « le malheur des uns fait le bonheur des autres » semble trouver sa justification.

Grippe aviaire : Des poulets et des œufs à gogo
N’étant pas accessible au quotidien au camerounais moyen, en 2006 le poulet avait été liquidé sur le marché informel à des prix dérisoires, faisant donc le bonheur des familles qui d’habitude ne peuvent pas s’en procurer.

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Les éleveurs, ces Hommes de classe moyenne et aux familles nombreuses ne cherchant à ce moment qu’à rentrer en possession d’à peu près la somme qu’ils avaient dû investir pour l’achat de la provende. Certains se souviennent également d’avoir battu leurs records d’œufs contenus dans une omelette. En effet, ces œufs, qui d’habitude sont vendu à 75 FCFA, se retrouvaient au prix de 25 FCFA. Soit le tiers du prix habituel.

Comme me disait un ami, « je garde la même position, attendant faire à nouveaux le plein de poulet de toute une vie ». Comme pour dire que malgré les frayeurs et risques autour de cette nouvelle irruption de la grippe aviaire, les camerounais n’ont pas peur. Bien au contraire, ils guettent les marchés en attendant la baisse des prix des denrées avicoles.

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Entre jeunesse et innocence … !

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Entre jeunesse et innocence j’ai payé le prix de l’inconscience !

Moi c’est Amélie,  étudiante en troisième année de licence à l’université de Yaoundé I. Le ciel vient de me tomber sur la tête et je ne sais où me mettre !
J’ai grandi dans une famille de huit enfants, où j’étais la benjamine. Depuis ma plus tendre enfance, je me suis toujours interrogée sur l’écart qu’il y avait entre mes jeunes frères et moi. Bien plus, sur comment cette femme au visage parsemé de rides laissant entrevoir la soixantaine, pouvait être ma génitrice. Plus les années passaient, plus des interrogations fusaient de parts et d’autres. Ces interrogations quittaient donc de mon simple subconscient et allaient perturber les consciences de mes proches qui à chacune de mes questions semblaient un peu plus perturbés qu’à la question précédente.

Notre maman nous avait éduqué toute seule, et à chaque fois que je demandais qu’on me parle de notre père, tout le monde perdait l’usage de sa langue. J’apparaissais comme un danger pour cette famille qui semblait avoir un secret pesant. Ainsi dès l’obtention de mon CEP (certificat d’étude primaire), je fus envoyée poursuivre mes études dans un internat à plus 980 km de la demeure familiale. J’y passai un séjour plus tôt paisible. Je rentrais juste quelques rares fois, passer des congés en famille. Ne voyant plus l’importance de chercher des réponses à mes questions, je me contentais juste d’apprécier chaque seconde passée avec les miens vue que pendant les périodes où j’étais à l’internat, ils me manquaient énormément. Le temps passa vite et au bout de quelques années, je décrochai mon baccalauréat avec brio. Je m’inscrivis donc à l’université où j’étudie encore aujourd’hui.

Un soir, en rentrant des cours, une Toyota Yaris se gara à quelques mètres de moi, et quand j’eu atteins son niveau, le Monsieur qui était à l’intérieur m’invita à monter. Cette scène me rappela directement l’histoire de ma copine de lycée qui, ayant emprunté la voiture d’un inconnu, fut retrouvé morte le lendemain à son domicile avec une somme de trois millions de francs CFA à ses côtés. En plus de ça, c’était sans compter sur l’histoire des crimes rituels qui fait la une des journaux depuis des mois déjà. Pensant donc à tout cela, je déclinai poliment l’offre du Monsieur. Il insista et vint m’attendre tous les soirs sans exception. Au bout de cinq mois, je finis par craquer. Un soir, Il me proposa, vu qu’on était vendredi, de faire un tour dans un restaurant de la place avant qu’il n’aille me déposer. Ce qu’on fit. A toutes nos conversations, il me rappelait que je suis le portrait d’une de ses connaissances d’enfance. Le feeling passait bien entre nous et donc les rendez-vous se multipliaient. A l’anniversaire de nos un an, il demanda ma main et moi sans hésiter, je dis un grand «OUI». Il ne manquait  plus, à présent qu’organiser les cérémonies traditionnelles. Pour ce, nous nous rendirent deux mois plus tard chez les miens. Toute la famille était réunie pour nous accueillir. A notre arrivée, la quatrième des filles de ma mère, celle avec laquelle j’avais treize années d’écart se mit en sanglots. Puis ma maman suivie. Je me demandais si il y avait eu un décès dans le village. C’est alors que mon fiancé me fit assoir et dit à ma famille qu’un jour ou l’autre la vérité nous rattrape.
En effet, je suis la fille de la fille de ma mère. Qu’est-ce que je dis, celle que j’ai toujours prise pour ma mère est en fait ma grand-mère. Ma mère est tombé enceinte de moi à l’Age de 13 ans soit disant ils voulaient essayer. Mon papa (grand papa) n’ayant pas résisté à la nouvelle, est décédé de suite d’une crise cardiaque. Vous ne devinerez jamais qui était ce garçon qui avait enceinté ma mère !
C’était mon fiancé, le père de l’enfant que je porte. Que vais-je devenir ? Que vais-je dire à cet enfant ? Suivrai-je également le chemin de mes parents en lui cachant ses origines ?
Cette histoire, c’est l’histoire de nos familles. C’est une histoire d’ici…